Foire Aux Questions
Il s’agit ici d’une synthèse des questions les plus fréquemment posées par les nouveaux inscrits voulant participer au prix lycéen. Nous avons donc repris ici les réponses envoyées aux collègues dans de multiples mails.
La liste des livres est disponible dès fin juin / début juillet mais généralement les livres n’arrivent qu’à la mi septembre ? N’est-ce pas un peu juste pour lancer le prix ? Comment vous organisez-vous dans votre lycée ? Et en termes de budget, quel montant devons nous débloquer ?
La liste des 8 ouvrages est disponible depuis quatre ans vers fin juin/ début juillet, ce qui permet d’avancer les commandes par rapport à avant où elle arrivait vers mi-septembre. Cela permet de mettre en route le prix à l’intérieur de nos établissements dès la rentrée pour celles et ceux qui l’ont décidé dès la fin d’année quitte à renoncer aux ouvrages parus jusqu’au mois de juillet et aout qui peuvent intégrer la sélection suivante.
Pour le budget, prévoir environ 300 – 350 € afin de pouvoir acheter les 8 livres en 2 exemplaires, si le nombre d’élèves est faible (inférieur à 5 – 6) , vous pouvez envisager de ne prendre qu’un seul exemplaire (soit 150€).
Il existe plusieurs solutions pour financer l’achat des ouvrages, faire voter un budget spécifique pour le prix lycéen par le CA, utiliser le budget SES, obtenir un financement par la région (certains ont réussi par le biais des projets régionaux), les faire commander directement par le CDI puisque ces ouvrages en alimentent le fonds… Dans nos lycées, depuis le départ, on jongle généralement entre le budget CDI pour Frédéric complétée par une aide de l’association des parents d’élèves pour Fabien.
En moyenne, combien de livres lit chaque élève ?
Au départ, on leur demande de s’engager sur un minimum de 5 livres. Pour atténuer leur appréhension de départ (surtout les terminales qui ont peur d’être surchargés), on peut leur dire que d’octobre à mai , ils ont à lire environ deux livres tous les 3 mois..
En pratique, certains en lisent 2 ou 3, d’autres 6 ou 7. Très peu les lisent tous. Cela dépend essentiellement de l’émulation qui existe au sein des groupes. Mais, ce qui constitue l’un des résultats les plus importants à nos yeux, la plupart se rendent compte que de se plonger dans un livre d’économie ou de sociologie est beaucoup plus abordable que ce qu’ils pensaient de prime abord.
Pouvez-vous nous donner quelques conseils pour organiser les séances ?
Chacun est libre de s’organiser comme il le veut ! En ce qui concerne Fabien, la séance est hebdomadaire et dure 45mn (entre 12h15 et 13h), elle est plutôt tous les 15 jours pour Frédéric. L’un des principaux problèmes du prix est de trouver un créneau pour des élèves venant de classes différentes. La demi-pension peut être un moment où des élèves de plusieurs classes sont libres en même temps… mais il faut trouver un endroit au calme pour faciliter les échanges. C’est la solution que Frédéric a choisi car elle favorise la convivialité de ce temps d’échange… En plus, les élèves sont assez contents de pouvoir contourner un « interdit » en allant manger dans le réfectoire côté profs, car il y a de la place à Villiers pour que la présence de ce groupe ne dérange pas les collègues pendant leur pause.
L’organisation est très simple :
Chaque lycéen membre du jury fait une petite présentation de son livre (thème, sujet), donne les idées essentielles, ce qu’il en pense, ce qu’il lui a plu, déplu. On insiste souvent pour qu’il explique une idée, un passage du livre qui l’a particulièrement marqué. Pour cela, il est parfois judicieux de leur demander de lire le passage ou simplement une phrase de l’ouvrage aux autres. Lors des présentations, les autres élèves posent des questions ou donnent leurs propres avis. Ce qui impulse quelquefois un débat.
On peut également leur proposer un cadre plus formel et, s’ils le souhaitent, faire une présentation des grandes idées contenues dans leur livre et leur ressenti en tant que lecteur sous la forme du « grand oral ». Les autres membres du jury demandent alors des précisions ou formulent des contre arguments lorsqu’ils n’ont pas eu la même lecture de l’ouvrage. Cette méthode a plutôt été appréciée par les lycéens l’année dernière.
La place du prof est paradoxale car on est tenté de leur montrer le lien avec le cours, mais sans que cela constitue un cours. Dans le même temps, il faut les laisser parler le plus possible, car ce sont eux qui constituent le jury. Nous essayons de ne pas nous imposer et de ne jamais laisser transparaitre notre opinion sur les livres (en plus, on ne les lit pas tous, et c’est parfois mieux), et au final d’intervenir le moins possible. Cela peut être d’ailleurs un critère efficace pour mesurer la qualité de la séance.
Nous leur conseillons, avec insistance parfois, de prendre quelques notes sur les livres afin qu’ils en parlent de façon plus argumenté mais lors des échanges nous n’attendons pas nécessairement que ceux et celles qui écoutent une présentation la prenne en notes. On insiste sur le fait que cela les rendra beaucoup plus convainquant lors de leur présentation. Néanmoins, cela n’est pas obligatoire. Pour nous, , l’esprit du prix est de rendre les ateliers les moins scolaires possibles. Néanmoins, certains collègues sont plus « directifs » et demandent de faire des comptes rendus écrits ou de remplir des fiches de lectures. En fait, c’est au feeling de chaque prof !
Comment constituer le groupe d’élèves ?
Nous conseillons plutôt de faire le prix avec des élèves volontaires, ce qui semble plus constructif mais là encore certains font participer l’ensemble de la classe parfois même plusieurs classes et sont très satisfait de cette méthode. Cela peut amener à la lecture des élèves qui ne s’en sentaient pas capables
La version « obligatoire » pour toute la classe permet d’amener à la lecture des élèves qui ne se sentent pas capables ou pas légitimes …mais cela est plus coûteux, moins convivial, plus lourd à gérer…
Pour nous, au-delà de tous les effets externes positifs liés à la lecture d’ouvrage de sciences sociales, c’est vraiment une occasion de valoriser les élèves, de les rendre fiers de ce qu’ils font. et cela rend notre travail par moment passionnant (bon, évidemment, c’est variable selon les groupes !)
En résumé, cela permet une approche plus interactive, moins scolaire de notre discipline.
Quel est le nombre idéal d’élèves par groupe ?
La encore, pas de règle immuable mais un groupe compris entre au minimum [5-6] et [12-13] personnes semble par expérience le plus efficace : des groupes trop réduits risque d’être un peu atone et du coup manquer de dynamisme (lectures pas assez avancées, manque de questions de la part des autres), par contre, un nombre trop important devient plus dur à gérer : il faut déjà acheter les livres en quantités plus nombreuses et les séances tendent plus vers des successions d’exposés et du coup perdent en spontanéité.
Néanmoins, pour relativiser cette fourchette quantitative, l’essentiel repose sur la motivation des élèves… et notre capacité à les motiver (ce qui n’est pas toujours facile).
Peut-on mélanger des élèves de classes différentes ?
Oui, évidemment, c’est même plutôt une bonne chose car ça permet de créer un groupe unique. A Aubenas comme à Villiers St Frédéric, nous mélangeons systématiquement premières et terminales lorsque le jury est constitué des élèves des deux niveaux. Un collègue a essayé une année avec des secondes (mais l’expérience n’a pas été vraiment concluante). Certains collègues travaillent avec leurs étudiants de CPGE …ce qui peut se voir dans la densité des commentaires proposés sur le blog !
Depuis la réforme du bac, on voir aussi arriver des élèves ne suivant pas la spécialité SES car leur choix d’orientation ne le permettait pas alors qu’ils gardent un intérêt pour la discipline.
A priori, les thèmes abordés par les livres sont plus en phase avec le programme de terminale, néanmoins, le « stress » du bac fait que ceux ci ont parfois peur que cela leur fasse trop de travail et du coup renoncent à participer , les premières sont généralement plus disponibles tout au long de l’année. Cela crée donc un équilibre.
Comment fonctionne le site internet du prix lycéen ?
Tous les élèves participants sont invités à laisser des commentaires sur les livres sur ce site: les idées marquantes, l’opinion sur le livre… bref à minima, au moins un argument pour justifier le plaisir ou le déplaisir procuré par la lecture de l’ouvrage. Certains laissent des commentaires de 50 lignes, d’autres se contentent de 5.
Nous vous invitons à inciter vos élèves à laisser des commentaires sur le blog qui permettent aussi aux autres lecteurs d’orienter leurs choix dans les livres auxquels ils vont s’intéresser.
On ne donne pas de consigne trop précise, le principe est juste que les élèves d’un jury puissent connaitre les avis des autres jury. Donc, pour que ce soit intéressant, il faut vraiment que tous les lycéens jouent le jeu. Nous vous conseillons vraiment de faire des séances spécifiques pour qu’ils le fassent.
Pour information, le prix lycéen possède désormais une certaine notoriété et les auteurs, éditeurs ou attachés de presse regardent avec un réel intérêt les commentaires laissés par les lycéens.
A cet égard, il faut impérativement s’identifier pour pouvoir poster des commentaires (un prénom + le nom du lycée permet de savoir « qui parle »)., cela permet d’éviter les messages « inutiles » et ainsi préserver le site.
Comment s’effectue la désignation du lauréat ?
Chaque atelier prix lycéen peut effectivement participer à la désignation du prix lycéen en nous faisant parvenir la liste des 3 ouvrages préférés ( classés du premier au troisième) pendant la Troisième semaine du mois de mai ( la date peut varier en fonction des ponts !! ) . Il faut donc prévoir une séance de délibération spécifique au plus tard cette semaine.
Chaque lycée nous fait parvenir ses votes sur la boite mail prixlectureses@gmail.com. Nous centralisons tous les votes et les comptabilisons en utilisant la règle suivante :
- 3 points pour le livre classé premier
- 2 points pour le livre classé second
- 1 point pour le livre classé troisième
Le livre qui obtient le plus de points devient donc le lauréat du prix lycéen du livre de SES.
Par souci de transparence et pour éviter d’éventuelles erreurs, nous vous faisons parvenir a un fichier regroupant l’ensemble des votes pour vérification.
Si certains lycées possèdent plusieurs ateliers de lecture indépendants suivis par des profs différents, il parait évident que chaque atelier pourra donner sa propre sélection.
Le mode de scrutin est laissé à l’appréciation de chaque collègue.
Comment s’organise la remise du prix ?
Généralement vers le début d’année (calendaire, pas scolaire !) , nous nous retrouvons pour la remise « officielle » du prix.
Deux conférences / débats sont organisées, une le matin, une l’après-midi. Ces temps sont pour l’essentiel des temps d’échanges entre les élèves, en tant que lecteurs et membres d’un jury et les auteurs invités. En fonction de la capacité d’accueil du lycée qui nous reçoit (le lycée Claude Monet, Paris 13ème depuis quelques années) nous limitons la taille des groupes à une dizaine d’élèves pour faire de la place au maximum de lycées.
Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à nous contacter !!!!!
Fabien Meynier – Frédéric Desmedt
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